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Premier modèle de cohabitation intergénérationnelle au Centre-du-Québec

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Le Cégep de Drummondville et les Résidences Pelletier sont à mettre en place le premier modèle de cohabitation intergénérationnelle du Centre-du-Québec. Des étudiants de ce cégep pourront être hébergés dans une résidence pour aînés dès l’automne 2021!

Un premier projet québécois documenté

Le Centre collégial d’expertise en gérontologie (CCEG) du Cégep de Drummondville a obtenu une subvention de 50 000 $ du Secrétariat à la jeunesse pour mener une recherche novatrice in situ sur la cohabitation intergénérationnelle. Cette enveloppe permettra notamment de former les étudiants, d’implanter des outils essentiels au projet et de gérer ce dernier.

Si des initiatives de cohabitation intergénérationnelle ont été réalisées dans d’autres régions, leurs résultats ne semblent pas avoir été mesurés rigoureusement et peu d’informations en ont été recueillies sur une base scientifique.

Ce concept en est à ses balbutiements, et le CCEG souhaite l’évaluer plus en profondeur, une première au Québec. Le modèle de cohabitation intergénérationnelle du Cégep de Drummondville pourrait donc être considéré comme le premier inscrit dans une démarche réelle où des données seront récoltées pour les itérations futures d’un tel projet.

Fonctionnement de la cohabitation intergénérationnelle

Des étudiants du Cégep de Drummondville seront recrutés ce printemps. De trois à six d’entre eux seront sélectionnés pour participer à cette expérience enrichissante d’une durée de 12 mois. Ceux-ci seront hébergés dans l’une des trois résidences suivantes : Centre d’hébergement St-Joseph, Jardins de la Cité et Centre d’hébergement Nicolet. Elles appartiennent toutes trois aux Résidences Pelletier qui ont choisi d’être au cœur de ce projet de recherche avant-gardiste.

Les étudiants désignés habiteront gratuitement un studio complet et auront droit à au moins un repas par jour pendant un an. L’avantage est indéniable pour eux, mais que donneront-ils en échange?

Les étudiants devront faire 40 heures de bénévolat mensuellement à la résidence. Ces résidences devront donc se passer des revenus d’une année de location d’un ou de deux studios, mais gagneront une main-d’œuvre intentionnée, proactive et au courant des nouvelles technologies. Au nombre des tâches que les étudiants pourraient avoir à accomplir, celle d’enseigner aux aînés l’utilisation des nouvelles technologies serait dans la mire.

But de la recherche

Le but principal de la recherche est de collecter des données concluantes sur la cohabitation intergénérationnelle en situation concrète. Quels genres de liens peuvent être tissés entre les deux générations au quotidien? Serait-ce un moyen pour les personnes âgées de sortir d’une espèce d’enfermement dans des « quartiers de vieux » auquel elles veulent de plus en plus se soustraire? Quelles seraient les répercussions de l’établissement de maisons bigénérationnelles?

Bref, cette recherche permettra non seulement à des gens de vivre avec des membres d’une autre génération et de s’enrichir à leur contact, mais aussi d’organiser physiquement le projet pour qu’il soit plus facilement réalisable de nouveau.

Nathalie Mercier, directrice du CCEG, le seul centre collégial spécialisé sur le vieillissement en recherche appliquée au Canada, souhaite d’ailleurs que les résidences participantes soient outillées pour renouveler cette expérience de cohabitation intergénérationnelle et que d’autres résidences leur emboîtent le pas.

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